La lutte contre les violences sexistes et sexuelles
L’affaire Weinstein, du nom du producteur américain dénoncé pour harcèlement sexuel par plusieurs actrices, a provoqué dans de nombreux pays, dont la France, une libération de la parole. Après ces révélations, des milliers de femmes ont raconté sur Twitter, via les mots-dièse #MeToo et #BalanceTonPorc, le harcèlement voire les agressions sexuelles dont elles ont été victimes. Si ce mouvement a suscité certaines critiques, notamment le risque d’une substitution des réseaux sociaux à la justice, il a permis une prise de conscience collective. Fin 2017, les services du ministère de l’intérieur ont enregistré une hausse très nette des plaintes pour violences sexuelles.
Malgré cette évolution, d’importants progrès restent encore à faire en matière de violences faites aux femmes. Le 25 novembre 2017, à l’occasion de la journée mondiale pour l’élimination des violences faites aux femmes, l’égalité femmes-hommes a été décrétée grande cause du quinquennat.
Marlène Schiappa, secrétaire d’État chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes, a annoncé un projet de loi contre les violences sexistes et sexuelles. Ce texte, qui doit être discuté lors du Conseil des ministres du 7 mars 2018 et présenté fin mars, vise notamment à allonger à 30 ans après la majorité le délai de prescription pour les mineurs victimes de viol, à fixer un âge minimal de consentement à un acte sexuel et à pénaliser le harcèlement de rue.