Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Droit(s) des femmes

  • Vie Publique : 8 mars quels changements en 2018 ?

    La lutte contre les violences sexistes et sexuelles

    L’affaire Weinstein, du nom du producteur américain dénoncé pour harcèlement sexuel par plusieurs actrices, a provoqué dans de nombreux pays, dont la France, une libération de la parole. Après ces révélations, des milliers de femmes ont raconté sur Twitter, via les mots-dièse #MeToo et #BalanceTonPorc, le harcèlement voire les agressions sexuelles dont elles ont été victimes. Si ce mouvement a suscité certaines critiques, notamment le risque d’une substitution des réseaux sociaux à la justice, il a permis une prise de conscience collective. Fin 2017, les services du ministère de l’intérieur ont enregistré une hausse très nette des plaintes pour violences sexuelles.

    Malgré cette évolution, d’importants progrès restent encore à faire en matière de violences faites aux femmes. Le 25 novembre 2017, à l’occasion de la journée mondiale pour l’élimination des violences faites aux femmes, l’égalité femmes-hommes a été décrétée grande cause du quinquennat.

    Marlène Schiappa, secrétaire d’État chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes, a annoncé un projet de loi contre les violences sexistes et sexuelles. Ce texte, qui doit être discuté lors du Conseil des ministres du 7 mars 2018 et présenté fin mars, vise notamment à allonger à 30 ans après la majorité le délai de prescription pour les mineurs victimes de viol, à fixer un âge minimal de consentement à un acte sexuel et à pénaliser le harcèlement de rue.

    La suite sur le site Vie Publique

  • Le déni de justice fait aux femmes /Women's denial of justice

    image-2.jpg

    Le déni de justice fait aux femmes parce que femmes en matière de salaire et d'accès aux prises de décision pourrait cesser avec une véritable volonté politique. C'est un vif souhait pour 2018.  C'est aussi la position de Nils Muznieck, Commissaire aux Droits de l'Homme du Conseil de l'Europe 

    Women's denial of justice because women's pay and access to decision-making could end with real political will. It is a strong wish for 2018.

    This is also the position of Nils Muznieck, Commissioner for Human Rights of the Council of Europe.

        

    Dr Anne Negre 

    Experte Égalité - Conférence des OING, Conseil de l'Europe

    Gender Expert - INGOs Conférence, Council of Europe

     

     

  • Annonce d’un projet de loi contre les violences sexuelles : vers la fin de l’impunité ?

    1508235183.jpg

    Ces dernières semaines, les violences sexistes et sexuelles se sont invitées dans le débat médiatique et politique. Procès de Pontoise, « On n’est pas couché », une des Inrocks, Affaire Weinstein #Balancetonporc et #MeToo, autant d’évènements, de témoignages et de mobilisation qui attestent d’une prise de conscience collective. La société dans son ensemble ouvre enfin les yeux et les oreilles pour entendre ce dont les femmes témoignent quand on veut bien les écouter. Le message porté par les associations depuis des décennies commence à être reçu : nous connaissons toutes et tous des victimes, nous connaissons toutes et tous des agresseurs.  
     
    Tant de témoignages permettent de mettre des visages sur une réalité pourtant bien connue :

    • Les violences sexuelles sont massives : 1 femme sur 8 a subi au moins un viol ou une tentative de viol au cours de sa vie. Ce sont donc 83 000 femmes qui sont victimes de viol ou tentatives de viol chaque année.
    • Ces violences sont peu dénoncées : la moitié des victimes ne fait aucune démarche et seulement 10% des victimes de viol portent plainte.
    • Elles sont peu condamnées : seulement 10% des plaintes pour viol aboutissent à la condamnation de l’agresseur. In fine, 99% des violeurs sont impunis.
     
    Pour Danielle BOUSQUET, Présidente du Haut Conseil à l’Egalité : « Il y urgence à mieux condamner socialement et judiciairement les violences sexuelles. La honte doit changer de camp ».
     
    C’est pourquoi, le HCE salue l’annonce que viennent de faire Marlène SCHIAPPA, Secrétaire d’Etat chargée l’égalité entre les femmes et les hommes et Nicole BELLOUBET, ministre de la Justice et Garde des Sceaux, d’un projet de loi prévoyant :
    • l’allongement des délais de prescription des violences sexuelles faites aux mineur.e.s ;
    • la fixation d’un âge minimal en dessous duquel le viol est constitué de fait ;
    • la verbalisation du harcèlement de rue.
     
    S’inspirant de son Avis pour une juste condamnation sociétale et judiciaire du viol et autres agressions sexuellesle Haut Conseil propose que ce projet de loi soit également l’occasion de :
    • préciser la définition des éléments constitutifs des agressions sexuelles et du viol, à savoir la violence, la contrainte, la menace ou la surprise (articles 222-22 et 222-22-1 du code pénal) ;
    • intégrer dans les soins pris en charge à 100% par l’Etat les soins dispensés aux victimes de violences sexuelles majeures, y compris l’accompagnement psycho-traumatique ;
    • renforcer l’accès au droit à l’indemnisation par les victimes ;
    • faciliter le recueil de preuves de violences en l’absence de plainte et leur conservation pendant une période raisonnable.
     
    Cette avancée législative attendue devra s’accompagner d’un renforcement de la formation des magistrat.e.s et de l’ensemble des professionnel.le.s, de campagnes d’information permettant de sensibiliser le grand public, du financement des associations spécialisées qui accueillent et accompagnent les victimes. La lutte contre le sexisme sous toutes ses formes doit être au cœur de l’action publique.